Douleurs, fatigue & AUTRES tracas :
La vie avec l'endométriose

Dans le monde entier, des femmes se rassemblent par milliers pour sensibiliser la société d’une maladie méconnue, qui touche pourtant 10 à 15% des femmes : l’endométriose.
C’est une maladie gynécologique qui touche 1 femmes sur 10 (180 millions de femmes dans le monde) et qui est extrêmement invalidante au quotidien.
L'endométriose, c'est quoi ?
"L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones (oestrogènes), au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce sont les règles.
Chez la femme qui a de l’endométriose des cellules vont remonter et migrer via les trompes. Le tissu semblable au tissu endométrial qui se développe hors de l’utérus provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens, (endométriomes) dans les organes colonisés. Cette colonisation, si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire." (Source FranceTvInfo)
Les douleurs.
« D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours souffert de règles extrêmement douloureuses, ce qui m’a valu de nombreuses absences au travail et à l’école ainsi qu’une certaine incompréhension de la part des autres : pourquoi as-tu si mal ? Prend un spasfon ! Oui, mais même 10 spafons n’ont aucun effet. » La douleur que l’on peut ressentir, elle donne envie de hurler, de pleurer.
Certaines femmes disent que c’est une douleur proche de celle que l’on peut ressentir lors de l’accouchement : celles qui ont eu la chance d’avoir un enfant.
Car en effet, l'infertilité touche 30 à 40% des femmes qui sont atteintes de l’endométriose : c’est d’ailleurs la 1ère cause d’infertilité en France. La possibilité de pouvoir tomber enceinte naturellement est de 10%, selon certains docteurs.
De nombreuses femmes passent donc par des opérations ou FIV (fécondation in-vitro) pour espérer avoir un enfant un jour.
Découragement et fatigue sont au rendez-vous.
En parlant de fatigue …
C’est un symptôme de cette maladie, une fatigue chronique, constante, que même le sommeil le plus réparateur ne peut soulager.
« j’ai 25 ans mais j’ai renoncé aux sorties fréquentes et tardives depuis quelques temps déjà. Pour la simple et bonne raison que je n’en ai plus la force »
La vie sociale s’en retrouve impactée et cette maladie impose un rythme de vie particulier, que les endogirls sont loin d’avoir choisi…
Pour les sorties avec les amies, les soirées en amoureux, c’est compliqué…
C’est compliqué car vos amis ne comprennent pas forcément pourquoi vous êtes aussi fatiguée alors que vous avez eu la même journée qu’eux.
Les amoureux ne comprennent pas pourquoi vous n’avez pas envie de leur sauter dessus tous les soirs car votre libido est quasi-morte.
L’endométriose, c’est aussi des rapports intimes douloureux.
Et lorsque faire l'amour devient douloureux, cela change tout le goût de la chose.
Au début, on se dit qu’on ne doit pas dans le « mood », qu'on est un peu tendue, que ça va venir, etc.,
Et quand la douleur devient habituelle, le désir baisse fortement et les problèmes de couples apparaissent…
Cette maladie, n’est certes pas un cancer même si elle peut y être comparé. Elle peut-être très dure à vivre selon le stade de la maladie (1 à 4). Certaines femmes sont moins touchées que d’autres par les symptômes et chacune réagit différemment.
Les opérations et les examens sont récurrents et souvent indispensables.
Renoncer à des projets à moyen et long-terme, à un tour du monde, au travail de notre rêve, ou à une vie de famille/amoureuse stable sont des projets auxquels les femmes atteintes d'endométriose devront souvent renoncer.
Les proches ont souvent bien du mal à réaliser l’impact que peut avoir cette maladie invisible sur les femmes.
C’est la raison pour laquelle j’ai voulu en parler aujourd’hui.
Je ne peux vous expliquer à quel point cette maladie peut gâcher la vie.
Vous vous êtes reconnue à travers cet article ?
N'hésitez pas à aller consulter votre gynécologue ou un spécialiste.
